Depuis quelques semaines, le quartier des Coutures accueille une nouvelle communauté, aussi discrète que travailleuse: l'abeillus bagnoletus.
Ce quartier, faiblement densifié, est devenu en effet le lieu de prédilection de ces infatigables butineuses qui écument inlassablement les parcelles en friche et des jardins. Une vision bucolique de la petite couronne parisienne, où le bourdonnement des abeilles ne parvient cependant pas à assourdir le ronronnement du périphérique situé à 500 mètres...
PHOTO: une abeille prise la main dans le sac (jardin partagé de la Fraternité)
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Mais pour l'apicultrice slovène Polona, l'heure de la récolte a enfin sonné: dimanche prochain les abeilles devraient se voir confisquer une partie de leur "épargne-retraite". Ce miel, enfin libéré de son bouchon de cire, s'écoulera alors vers son glorieux destin de tartine...
"Le miel que nous prélevons correspond à une surproduction. Il leur en restera assez pour passer l'hiver" nous rassure Polona. Ainsi donc, ces toxicos du boulot en feraient des caisses pour remplir leur boîte?...
"Nous ne sommes pas le premier jardin de Bagnolet à produire du miel" précise Christine REY, en se référant aux ruches de l'association Bagnolet Ville Fleurie implantées dans d'autres quartiers.
Photo: il n'y a pas que Winnie-l'ourson qui va se lécher les babines
Le sort des abeilles est paradoxalement parfois plus enviable en ville qu'à la campagne, où les insecticides dispersés par les agriculteurs ont anéanti des colonies entières. Une pratique toxique qui ne menace d'ailleurs pas que la santé des insectes. Sur ce sujet, nous vous invitons à signer la pétition suivante.
TracFouine
PHOTO: les voisins de la ruche espèrent bien pouvoir goûter le divin nectar