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En réponse à la proposition de «maison commune de la gauche» de Martine Aubry, Cécile Duflot, la secrétaire nationale des Verts, s’est fendue d’une lettre, hier. Elle explique à Libération pourquoi elle se rendra «avec plaisir» à l’université d’été des socialistes de La Rochelle, fin août, participer à un débat avec Bertrand Delanoë et Benoît Hamon intitulé «Penser l’avenir». Avant un déjeuner très médiatique avec la première secrétaire du PS.



Les Verts ne se voient pas en jardiniers de «la maison commune» ?


La tonalité de ma réponse n’est ni agressive ni vindicative. Mais la proposition de la première secrétaire du PS repose à mes yeux sur une erreur d’analyse. Plutôt que de réfléchir en termes de structure, souple ou dure, en brique ou en ciment, ce qui manque, c’est une discussion de fond. Sur les questions du progrès et de la croissance, de la radicalité environnementale, de la régulation écologique du libéralisme. Nous devons inventer un nouveau modèle. Il faut mettre en œuvre une table ronde permanente entre gauches et écologistes pour construire un nouveau projet de société.



Pourquoi vous rendre à La Rochelle ?


Les socialistes m’ont invitée. J’irai pour dire tranquillement que nous devons avoir ce débat. Pour moi, un projet de transformation sociale du XXIe siècle ne peut qu’être écologiste. L’écologie n’est pas une propriété privée, mais une véritable nécessité. Quand on n’a pas de débat de fond, c’est soit par peur de faire surgir des divergences ou, pire, parce qu’on n’a pas de sujet à débattre. C’est ce que j’ai ressenti depuis quelque temps, non pas avec tel ou tel dirigeant, mais avec le PS en tant que parti. Les Verts n’ont pas toutes les réponses, mais posent pas mal de bonnes questions.



Le Parti socialiste est encore votre partenaire ?


Avec Europe écologie, on sort du clivage traditionnel. Mais on n’oublie pas nos valeurs de gauche : la justice sociale, l’égalité, la solidarité, etc. Le PS est un parti avec lequel nous sommes susceptibles de passer des accords de second tour lorsqu’il y a de la proportionnelle. De fait, c’est avec eux que nous gérons un certain nombre d’exécutifs. Parfois facilement et parfois difficilement : ce qui prouve que certains socialistes sont plus ouverts que d’autres.




Benoît Hamon proposait de vous céder des présidences de régions en échange d’une union au premier tour des régionales.


C’est une façon de reconnaître qu’il s’est passé quelque chose le 7 juin, au-delà de l’épiphénomène des européennes. Mais si on reste dans une logique de troc et pas de projet politique, on continuera d’alimenter le discrédit. Bien sur que je souhaite des présidents de région écolos, mais je souhaite encore plus que ce soit les électeurs qui le veuillent. Voilà pourquoi nous présenterons non pas des listes autonomes, mais des listes de rassemblement des écologistes, en élargissant encore leur périmètre.


Par Mathieu Ecoiffier sur www.liberation.fr le 30 juillet 2009

 

Tag(s) : #actualités nationales
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