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DVOYNET

 

Par Valérie Lion du journal : "L'express”, publié le 27 mai 2010

 

 

 

Le Sédif est de nouveau montré du doigt pour sa mauvaise gestion du plus gros marché d’eau d’Europe. Cette fois, c’est Dominique Voynet qui monte au créneau.

 


Pour l’express, Dominique Voynet, la sénateur-maire de Montreuil réagit à la décision d’André Santini, le président du Syndicat des Eaux d’Ile-de-France (Sedif), d’écarter Suez Environnement de la compétition pour la distribution d’eau dans les 144 communes du Sedif. Les négociations se poursuivent exclusivement avec Veolia Eau, l’actuel titulaire de ce méga-contrat de plus de 300 millions d’euros par an, alors que la Cour régionale des comptes vient encore d’épingler certaines pratiques du Sedif et de son régisseur.

 


Comment expliquer cette accélération soudaine du processus de décision pour le renouvellement du contrat du Sedif ?


L’annonce de la semaine dernière était inattendue, même si il est de tradition de choisir une entreprise avec laquelle on poursuit la phase ultime de discussion. La publication, le 21 mai, d’un rapport de la Chambre régionale des comptes sur la gestion du Sedif a peut-être précipité les choses.

En revanche, le contenu de la décision n’est pas une surprise. Chacun sait depuis le début que Santini et ses équipes allaient poursuivre avec Veolia, contre une certaine baisse du prix de l’eau. On parle de 10 à 40 centimes sur le m3

 


C’est la seconde fois que la Chambre régionale des Comptes se penche sur la gestion du Sedif et elle pointe à nouveau des irrégularités, à la fois sur la réalisation de travaux et sur la présentation des comptes. Comment y remédier ?


Le Sedif et Veolia Eau répondent toujours à la marge aux observations de la Cour des comptes. Sur les travaux, par exemple, il y a toujours une bonne raison pour privilégier les filiales de Veolia.

Le problème c’est qu’il ne s’agit pas seulement d’un système Sedif mais plus généralement d’un système propre à tous les grands syndicats de communes, qu’ils gèrent la distribution d’eau, l’assainissement, les déchets ou les services funéraires. Les grands partis se sont répartis les présidences de ces syndicats et les avantages qui vont avec. Résultat : il est très difficile de rompre avec ces pratiques d’un autre âge.

 


Pour vous, l’affaire est donc pliée ?


Au Sedif, on se heurte à deux problèmes : la flamboyante arrogance de Santini et l’ampleur du marché qui fausse la concurrence en France et dans le monde, car il constitue une rente de situation pour son titulaire. Pendant longtemps il y a eu un accord au sommet entre les majors de l’eau. C’est éventuellement Suez Environnement, le concurrent évincé, qui pourrait intenter une action mais pas les communes. De toute façon, à partir du moment où le choix de la délégation de service public a été imposé et où le découpage en plusieurs lots a été refusé, les jeux étaient faits.

 


Où en est le projet de la nouvelle communauté d’agglomération Est ensemble (dont fait partie Montreuil, ndlr) de quitter le Sedif ?


Nous sommes en train d’examiner trois scénarios possibles : le retour en régie, l’adhésion au Sedif ou la mise en place d’une collaboration avec Paris, qui vient de reprendre la gestion de l’eau en régie municipale. Nous allons bientôt choisir un cabinet d’études pour analyser les différents scénarios et nous prendrons le temps qu’il faudra pour nous décider.

Tag(s) : #Problématiques écologiques
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