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Didier Idjadi et Christiane Pesci, conseillers municipaux EELV
Article publié le 1er décembre 2011 dans Le Parisien par Marie-Pierre Bologna
Aux passes d’armes habituelles entre les élus verts d’opposition et le maire communiste, Marc Everbecq, sont venues s’ajouter mardi soir, au conseil municipal de Bagnolet, les craintes des habitants, qui n’ont pas hésité à prendre la parole.
Parmi les délibérations qui fâchent, la désignation du jury de concours pour la construction du nouveau gymnase Jean-Reneault.
Celui-ci doit être bâti à côté de l’ancien, voué à la démolition. L’équipement vétuste est fermé depuis la rentrée.
Enseignants, parents, enfants ne savent plus quoi faire, s’indignent les Verts. « Vous deviez le rouvrir à l’automne », rappelle la conseillère municipale Christiane Pesci. «
Je n’ai pas pu à cause d’un recours qui a empêché la vente du terrain à Faubourg Promotion. Quand ils seront propriétaires des lieux, ils pourront nous le relouer pour un 1 € symbolique en attendant la construction du nouveau gymnase », explique le maire invectivant son ancien adjoint, Pierre Mathon, le porteur du recours, qui n’est plus élu mais assiste à tous les conseils parmi le public. Selon le maire, le vieux gymnase devrait rouvrir courant décembre.
C’est sur le programme national de requalification des quartiers anciens dégradés (PNRQAD) que la salle est entrée en discussion frontale avec le maire. La ville doit signer une convention avec Montreuil* et l’Etat courant décembre. Le projet concerne le quartier des Coutures et prévoit que des immeubles insalubres seront rasés, de nouveaux HLM construits et un soutien aux commerces de proximité. Pour Bagnolet, c’est une enveloppe de 1,7 M€ de l’Etat sur un coût total de 5 M€.
« Que ferez-vous des gens qui sont aujourd’hui dans les logements voués à être démolis ? s’inquiète un militant associatif. Nous serons vigilants. Nous veillerons à ce qu’il n’y ait aucune expulsion sans relogement », alerte-t-il. « Je n’ai pas de logements pour les sans-papiers », prévient le maire. « Cela dit, j’aimerais que cessent les rumeurs que bon nombre d’entre vous s’ingénient à faire circuler. Personne ne sera chassé du quartier », poursuit-il.
« Tant qu’il n’y aura pas d’informations ni de concertation, il y aura des rumeurs, rétorque le militant. Les gens ont peur qu’il leur arrive le même sort qu’au squat de la rue Robespierre, évacué pendant l’été. »
* Pour le Bas-Montreuil, un quartier qui présente les mêmes caractéristiques que les Coutures.