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Après la publication par la presse des résultats d'une étude conduite par le département de médecine vétérinaire de l'Université de Vienne, Dominique Voynet demande une nouvelle fois au gouvernement de rendre publics les informations dont il dispose sur la toxicité des plantes génétiquement modifiées. 
Ci-après le courrier envoyé ce jour à M. le Ministre de l'Agriculture, de la Pêche et des Affaires Rurales.




Monsieur le Ministre,



Les résultats, récemment rendus publics, d'une étude autrichienne sur la consommation de maïs génétiquement modifié MON 810 - NK 603 par des souris confirme un peu plus les risques d'effets reprotoxiques des plantes OGM. Bien que les auteurs de l'étude soient très prudents dans leurs conclusions, les résultats bruts ne laissent guère de doute quant à l'existence d'un risque, dont il convient de poursuivre l'évaluation. S'ils considèrent en effet que leurs résultats doivent être interprétées avec la plus grande prudence, les auteurs de l'étude appellent à la poursuite de nouvelles recherches.




Alors que l'EFSA, l'agence européenne pour la sécurité alimentaire, a rendu récemment un avis favorable à la commercialisation dans l'Union européenne d'un coton et de deux maïs transgéniques, et alors que ces avis pourraient être suivis par la Commission, il est essentiel que tout soit mis en oeuvre pour renforcer l'évaluation et la connaissance plus précise des risques encourus par les consommateurs. C'est d'autant plus nécessaire que, précisément, les consommateurs européens sont, selon toutes les enquêtes d'opinion réalisées depuis dix ans, opposés à l'introduction des OGM dans leur assiette et souhaitent, a minima, que leur soient apportées des garanties quant à l'innocuité des OGM.




Je ne doute pas que vous partagez ces objectifs de transparence, de connaissance et de protection des consommateurs.




Aussi, je vous demande, Monsieur le Ministre, de rendre publics au plus vite les résultats buts des testes de toxicité déjà effectués, et dont vous disposez copie. Ces résultats sont aujourd'hui protégés par le secret industriel, qui ne doit plus pouvoir être opposable aux considérations de santé humaine, de protection de l'environnement et d'information des consommateurs. Parmi les données dont vous disposez figurent notamment les résultats de tests effectués par l'entreprise Monsanto sur les évènements MON 810 et NK 603, précisément mis en cause par les chercheurs du département de médecine vétérinaire de l'université de Vienne. Il est donc, plus que jamais, temps de porter ces informations à la connaissance du public.

Tag(s) : #OGM
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