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Réaction presse de Cécile Duflot du 04 décembre 2008

 

A chaque semaine son plan miracle. Après nous avoir vendu un plan pour sauver le système bancaire, un autre pour relancer la finance mondiale, et d’autres sur la lutte contre le chômage, la création d’un fond souverain ou la protection des PME, le super-plan miracle de la semaine a pour ambition de relancer l’économie.



 
Il y a un peu plus d’un an, Nicolas Sarkozy nous promettait qu’avec le paquet fiscal, il irait chercher le troisième point de croissance avec les dents. Dix-huit mois ont passé et nous sommes en récession. La défiscalisation des heures supplémentaires a produit ses effets : 100.000 chômeurs en plus depuis août. Les patrons ont préféré utiliser ses heures bon marché plutôt que d’embaucher. Les 5 milliards mis dans les crédits immobiliers n’ont pas empêché l’effondrement du marché. Au vu des piètres résultats de ces précédents « remèdes miracles », il y avait donc tout à craindre du discours de Douai. Le catalogue de mesures proposées montre l’absence de vision à long terme, et une fois de plus le talent de prestidigitateur de Nicolas Sarkozy.



 
Alors qu’il réduit le budget du ministère du logement de 6,9% et le financement au logement social de 30%, il annonce vouloir faire du logement sa priorité. En préférant la prime à la casse à un renforcement du bonus-malus, Nicolas Sarkozy souhaite relancer la vente de véhicule dégageant jusqu’à 160 g de CO2. Le niveau extrêmement élevé de cette norme montre bien l’objectif de cette mesure : écouler les stocks plutôt que de réorienter durablement le marché de l’automobile français.



 
L’Etat paiera ses dettes aux entreprises, notamment de défense, tout en accroissant la dette publique. Le relèvement des seuils concernant les procédures de marché public sont pour les Verts une réelle source d’inquiétude, ces seuils ayant été instauré après un long combat contre la corruption. Cette mesure dans les cartons depuis plusieurs années n’a rien à voir avec la crise économique. Il s’agit une nouvelle fois de privilégier les grandes entreprises amies au bien-être commun. Seul offrande laissée aux plus pauvres, la prime de 200 euros pour les bénéficiaires du RSA. Le coût de cette mesure ne représente même pas 3% du plan de relance.





Ce patchwork de mesures ne répondra pas plus aux problèmes des Français que les précédents. Face aux crises économiques, sociales et climatiques, il faut une véritable reconversion de notre économie et un partage des richesses. Mais pouvait-on attendre autre chose de Nicolas Sarkozy pompier-pyromane de cette crise économique et sociale, comme tant d’autres adorateurs de la croissance ?  


Tag(s) : #Economie
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