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Communiqué de presse des VERTS du 26 février 2009.

Une délégation verte composée de Cécile Duflot, secrétaire nationale, Jean-Louis Roumégas, porte-parole, et Pascal Dacheux, responsable de la commission agriculture, se rendra vendredi 27 février dans l'après-midi au Salon de l'Agriculture pour y rencontrer plusieurs associations et syndicats agricoles.


Le 23 février, le ministre de l'agriculture a présenté les nouvelles modalités d'application de la Politique Agricole Commune en France jusqu'en 2013. Malgré quelques évolutions positives, les Verts constatent de nombreux reculs par rapport aux intentions affichées ces derniers mois, mais aussi l'absence de réponse aux défauts majeurs de cette politique.


Il en va ainsi du maintien pour distribuer les aides du dispositif des « références historiques individuelles », pourtant aberrantes agronomiquement et humainement... et jugées « non explicables » par le ministre lui-même ! De plus, s'il est prévu de réduire légèrement le montant des aides versées aux agriculteurs les plus favorisés au bénéfice des moins soutenus, il ne s'agit pas d'une remise en cause du système mais... d'une simple aumône !


La volonté de soutenir davantage les systèmes herbagers aurait dû conduire à basculer la PHAE (prime à l'herbe) dans le « premier pilier » de la PAC, qui soutient la production, et non à la maintenir dans le « deuxième pilier » voué aux aides agro-environnementales, dont elles réduisent du coup la marge de manoeuvre. Par ailleurs, le financement d'un dispositif « assurance-récolte » permettra aux céréaliers de reprendre d'une main ce qu'ils auront été obligés de donner de l'autre.




Les montants destinés à l'agriculture biologique et aux actions agro-environnementales (protection de l'eau, biodiversité...) restent dérisoires face aux enjeux et aux objectifs du Grenelle : ce n'est pas en ajoutant 7 millions d'euros à la mesure de « conversion bio » (sur 945 millions dégagés par la modulation obligatoire décidée par l'Union Européenne) que le gouvernement peut espérer donner un coup d'accélérateur aux conversions de fermes !


Point positif, la mise en œuvre d'un « plan protéine » répond enfin à une attente maintes fois affirmée par Les Verts mais la faiblesse de sa dotation financière risque de ne pas être à la hauteur des conversions de cultures indispensables pour l'autonomie alimentaire des élevages français .


Enfin, le ministre repousse à des groupes de travail ultérieurs la définition des nouveaux critères de « conditionnalité » des aides. Pourtant, ces derniers devraient être le socle d'une agriculture refondée, et structurer les autres mesures.


Le recul constaté entre la volonté ambitieuse initiale du ministre et les décisions finales timorées traduit hélas le poids encore déterminant des lobbies agro-industriels et de la minorité d'agriculteurs ultra-subventionnés.


Les Verts tiennent à l'existence d'une politique agricole européenne maintenue au-delà de 2013, mais profondément transformée. Une PAC qui ne méprise plus le social et l'environnement.

Tag(s) : #Agriculture
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