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Bruxelles le 19 Février 2009 - Radio Kalima la seule radio indépendante de Tunisie a commencé à diffuser en toute légalité, par voie satellitaire depuis l'Italie, le 26 janvier dernier. Il aura fallu moins de 24h aux autorités pour faire encercler les locaux de Kalima par des policiers en civil. Depuis, Sihem Bensedrine porte-parole du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT) et rédactrice en chef du journal en ligne Kalima est l'objet d'une information judiciaire pour « transmission radiophonique sans l'obtention d'une autorisation légale » alors que la pression à l'encontre des journalistes travaillant pour Kalima ne cesse de s'accroitre.

Hélène Flautre, (député européenne VERTS) Présidente de la Sous commission des droits de l'Homme au Parlement européen a estimé que :
"Il est de notre responsabilité de soutenir les journalistes indépendants en Tunisie et de rappeler les valeurs fondamentales de l'Union européenne. Depuis le 30 janvier dernier, le local de la radio Kalima est assiégé par les forces de police et son matériel est sous saisie sur ordre du Procureur de la République. La surveillance qui s'exerce de jour comme de nuit interdit l'accès au local du journal et condamne par ailleurs toute activité du Conseil national pour les libertés en Tunisie situé à la même adresse. Des journalistes y sont menacés, fouillés au corps quand ils ne sont pas violentés et arrêtés. Ces nouveaux actes de harcèlement et d'intimidation interviennent pour mieux faire taire la seule radio indépendante sur les agissements d'une dictature déjà chahutée par sa population depuis un an à Gafsa.



Quand toute voix différente de la propagande d'Etat est muselée à grand renfort d'harcèlement policier, judiciaire ou administratif, il revient à l'Union européenne comme à ses chefs d'Etat d'opposer un soutien indéfectible aux défenseurs des droits de l'Homme sur place et de reconnaitre la légitimité de leurs activités. Dernièrement, l'accord conclu entre les gouvernements italiens et tunisiens concernant l'expulsion vers la Tunisie de 1200 tunisiens retenus à Lampedusa prend le contre pied de nos obligations et laisse craindre le retour forcé de nombreux militants fuyant la répression militaire et judiciaire des revendications sociales qui grondent à Gafsa.



J'appelle donc le co-président de l'Union pour la Méditerranée, M. Sarkozy, a initié sans délai son 'dialogue confiant et franc' avec les autorités tunisiennes pour faire cesser ces atteintes aux droits de l'Homme mais également à interpeller son homologue italien sur ses responsabilités".

Tag(s) : #actualités internationales
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