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Paris, le 26 novembre 2012
Monsieur le Président de la République,
Vous m'avez invité, en tant que secrétaire national d'Europe Ecologie - Les Verts dans lecadre des auditions de l'ensemble des partis politiques, à vous faire part des observations des écologistes sur le rapport de la commission Jospin pour la rénovation et la déontologie de la vie publique.
Il est prévu que vous me receviez, accompagné des responsables des groupes écologistes au Parlement, ce mercredi à la Présidence de la République. Cette consultation s’inscrit dans le cadre d’un dialogue démocratique marqué par votre volonté réaffirmée d’une démocratie renouvelée. Or, j'ai sollicité à plusieurs reprises ces dernières semaines votre attention sur la situation extrêmement tendue à Notre Dame des Landes.
J’ai rappelé dans l’ensemble de mes interventions publiques la nécessité de recréer les conditions d’un dialogue serein et apaisé sur un projet qui demeure très vivement contesté. Je souhaite donc que nous puissions, au-delà de l’objet premier de notre rendez-vous, prendre le temps d’un échange approfondi sur ce sujet. Si j’ai pris acte avec satisfaction de la volonté du gouvernement d'ouvrir un dialogue, celui-ci ne peut se dérouler en parallèle d’une occupation policière. A l’évidence, aucun débat républicain serein, a fortiori au sein de la majorité, ne saurait se dérouler dans un tel climat, susceptible de dégénérer à tout instant.
Vous avez affirmé, Monsieur le Président, l’impérieuse nécessité d'une République apaisée.Vous le savez, les écologistes et moi-même partageons cette ambition. Il nous paraît toutefois que les signaux contradictoires envoyés ces derniers jours sur le dossier particulier de Notre Dame des Landes ne plaident pas en ce sens.
Je reste en conséquence, attentif à la réponse que vous voudrez bien accorder à la présente, afin que nous puissions nous entendre sur les conditions favorables à l’établissement d’un dialogue constructif. Persuadé que vous saurez entendre mes vives préoccupations, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma très haute considération