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Le 7 juin 2009 marquera l’histoire de l’écologie politique en France. Les Verts au sein des listes Europe Ecologie ont changé l’équilibre des forces politiques en arrivant dans les trois premières places au niveau national.

 

 

Ce succès résulte de la prise de conscience par les citoyen/nes de la crise écologique mais aussi d’une crise politique. Les électrices et électeurs se sont reconnu/es dans notre choix de constituer un large Rassemblement de l’écologie alliant, autour du parti de l’écologie politique et des régionalistes, les acteurs de la mouvance écologiste, où la richesse des différences ne menait pas au centrisme ou à l’affadissement mais à un projet politique fort, radical et cohérent.

 

 

Aujourd’hui les Franciliens et Franciliennes subissent pollution de l'air, exposition au bruit, dégradation de la qualité de l'eau, chômage et précarité, transports publics saturés et routes engorgées, record de France des inégalités de revenus, manque de logement et milliers de personnes sans abris : notre région est une loupe des défis environnementaux, sociaux et économiques auxquels nous sommes confronté/es. Les écologistes proposent des réponses par une conversion écologique de l’économie, associant la lutte contre le réchauffement climatique, la décroissance des inégalités sociales, la croissance des droits et libertés des citoyens : nous pouvons mieux vivre en Île-de-France.

 

 

 

Face à ces préoccupations et souffrances, la droite, plutôt que de proposer des réponses, utilise les vieilles recettes de détournement sur de faux débats comme l’identité nationale ou des boucs émissaires comme les immigrés. Dans le même temps le gouvernement n’a pour toute réponse concrète que son projet de loi sur le « Grand Paris » qui n’apporte aucune solution aux Franciliens et Franciliennes et ne vise qu’à la prise du pouvoir sur la région. Peu lui importe la vie quotidienne de celles et ceux qui y vivent ou y travaillent.

 

 

Les européennes ont été le succès du rassemblement de la famille écologiste, rassemblement qui doit encore s’élargir à l’occasion des régionales. L'arrivée de nouvelles personnalités au sein du rassemblement en Ile-de-France est à la fois un indicateur de notre crédibilité politique et du fait que, malgré des engagements ou des parcours différents, c’est l'écologie politique qui devient aujourd’hui le débouché naturel de leur action. C’est une nouvelle étape historique pour que le vert devienne la couleur du XXIè siècle derrière laquelle se regroupent les « mouvements sociaux », les réseaux associatifs, syndicaux, des hommes et des femmes à l'image de la population francilienne, engagés sur des projets de société, ne se contentant pas de contester le désordre établi mais résolus à recoudre une société déchirée, selon les valeurs de solidarité, d’autonomie, de responsabilité.

 

 

 

Les élections de mars 2010 sont à la fois l’occasion de multiplier l’influence du parti Vert et de regrouper ceux qui, par leurs réseaux et leurs compétences, soutiendront un changement de vie dans la région. Ce regroupement sur nos listes est le signe que l’écologie politique, au-delà du courant de sympathie qu’elle suscite, a les moyens intellectuels et humains de gouverner la région dans sa transformation verte.

 

 

 

Nous revendiquons les avancées faites dans les politiques régionales grâce à l'action du Groupe Vert au Conseil régional d'Île-de-France, en particulier dans la mandature qui se termine : les écologistes y ont été moteur des choix de politiques publiques. Que ce soit sur l'accès au transport pour tous, l'économie sociale et solidaire, les énergies renouvelables, l'implication des citoyen/nes dans les processus de recherche, la création de réseaux de recherche sur le genre, les conditionnalités environnementales dans la politique du logement, l'agriculture biologique, la protection de la biodiversité, les propositions des Verts ont été crédibles, audibles, au centre des débats.

 

 

 

Mais ce n’est pas sur le résultat d’un compromis passé entre partis que les électeurs doivent pouvoir se prononcer au premier tour mais sur un projet cohérent et novateur face à des partis qui, à droite comme à gauche, sont restés profondément productivistes.

 

 

 

Une victoire des écologistes constituerait un événement politique majeur, mais aussi une chance historique pour engager ici, en Ile-de-France, la transformation écologique de la société. Nous proposons un plan d'urgence face à la crise, pour soutenir tous ceux et celles qui souffrent de la récession économique, un plan de sortie d’une crise qu’on ne résoudra pas en reproduisant les politiques qui l'ont produite, un plan pour changer profondément la vie des habitants et développer une véritable écorégion promouvant le mieux vivre pour tous.

 

 

Au second tour, quelle que soit la place qui sera la nôtre, et nous espérons que ce sera la première, notre adversaire sera clairement la droite et la majorité gouvernementale. Notre électorat qui s'est élargi avec le Rassemblement de l'écologie attend de nous un positionnement rassembleur, compréhensible et sans équivoque. Ainsi, celles et ceux qui participent à des exécutifs locaux de droite ne pourront pas participer à une nouvelle majorité régionale. C'est pourquoi nous chercherons avec la gauche un contrat de mandature ambitieux qui donnera à l’urgence écologique, tant environnementale que sociale et démocratique, la place qui doit être la sienne. C’est le rapport de force issu des urnes qui fixera la hauteur du compromis, d’où l’importance d’un fort vote écologiste.

 

 

Nous voulons une région qui sorte fondamentalement de ce qui l'épuise : la concurrence avec d'autres régions-capitales du monde. Plutôt que faire de l'Ile-de-France la première région dans une compétition de la croissance, nous proposons de bâtir une région exemplaire, écologiquement responsable, solidaire, et agréable à vivre pour ses habitants. En 2004 nous nous sommes mobilisé/es pour faire la première écorégion de France, en 2010, faisons une région exemplaire des politiques post-Kyoto.

 

 

En conséquence les Verts Île-de-France :

 

- décident de prolonger la dynamique des élections européennes en poursuivant la construction du rassemblement des forces écologistes

 

- décident de participer activement à la constitution d’une liste écologiste issue du Rassemblement, pour les élections régionales, avec pour objectif de rompre franchement avec un modèle dépassé, de promouvoir une écorégion ambitieuse et d’assurer la reconversion écologique de ses pratiques et de son économie.

 

- décident de suivre la recommandation du Comité d’Animation et de Pilotage d’Ile-de-France demandant une représentation sur les listes du Rassemblement de l’écologie tendant vers la parité entre les candidat/es issu/es des processus de désignation des Verts et les autres composantes du Rassemblement. »

 

- apportent tout leur soutien à Cécile Duflot qui mènera cette liste.

 


Tag(s) : #Elections régionales 2010
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