Après l’ambition, la déception : La Région ne doit pas entrer dans « Paris Métropole »

Paris le 4 novembre.

La conférence métropolitaine se réunit demain pour approuver les statuts du syndicat mixte d’étude « Paris Métropole ». Ce n’est pas la réponse que les Verts attendaient. Sans cohérence ni pertinence de l’objet, de la gouvernance et du périmètre du syndicat mixte d’étude, « Paris Métropole » ne sera qu’une coquille vide.


Les Verts ne peuvent que regretter que les collectivités ne soient pas en mesure d’opposer, pour le moment, un projet fort face à la volonté de reprise en main du territoire par le gouvernement. En l’Etat, la Région ne doit pas entrer dans ce Syndicat mixte, hors sujet au regard des travaux qui ont été menés pendant un an.


Jean-Vincent Placé, Président du groupe Verts à la Région, déplore l’absence de projet-phare clairement identifié et que ce syndicat ne soit, en définitive, qu’une structure de plus.

 
La création d’une instance de dialogue et de mise en œuvre des projets de la métropole francilienne était une bonne idée, en tant qu’outil de mise en œuvre du SDRIF. Mais le périmètre retenu n’a territorialement et politiquement pas la moindre cohérence. Il ne coïncide même pas avec la zone agglomérée de la Région. L’exclusion de certaines collectivités et groupements de communes des membres de droit du syndicat, les trous et enclaves ainsi formés font perdre toute lisibilité au syndicat mixte d’étude.


La gouvernance du futur syndicat (« une collectivité, une voix ») ne donne pas à la Région Ile-de-France la place que l’institution devrait occuper, en raison à la fois de son rôle de coordination en matière d’aménagement du territoire et de sa contribution, 20 % du budget total.

 
Régionalistes, les Verts militent en faveur du renforcement du fait régional et des intercommunalités en Ile-de-France et notamment au sein de l’agglomération francilienne pour une meilleure satisfaction des besoins des Franciliens et Franciliennes.