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1254nucleaireDans le contexte actuel, cette situation est d’un cynisme total.

 

 

Pourtant, la cotation est annoncée dans toute la presse économique de ce début de semaine. Il faut savoir qu’AREVA est un groupe public détenu à 73% par le CEA et à 10,2% par l’Etat Français.

 

 

Cette cotation en bourse est implicitement imposée par le fonds souverain du Koweit (KIA) qui a acheté 4,8% du capital d’AREVA en décembre 2010. En effet, ce fonds voulait assurer la liquidité de son investissement. Autre clause de cette accord : si la cotation n’est pas réalisée au 30 juin 2011, l’Etat français s’est engagé à racheter à KIA sa participation, à un prix au moins égal à celui qu’il a payé en décembre 2010 soit 600 millions d’euros.

 

 

Cette option accordée par l’Etat français est scandaleuse. D’autant plus, que l’on peut imaginer que la valeur boursière d’AREVA depuis le drame au Japon est en chute libre et KIA pourrait donc profité de cette occasion pour sortir d’AREVA sans frais si la cotation n’avait pas lieu.

 

 

Si la cotation a lieu, les actionnaires d’AREVA auront la possibilité de vendre leurs titres en bourse.

Prenons l’exemple du CEA qui détient 73% d’AREVA. Le CEA a de forts besoins de financement, notamment, pour démanteler ses installations et pourrait donc être tenté de vendre ses titres après avoir obtenu l’autorisation de l’Etat.

 

 

On rentre donc dans un processus de privatisation d’AREVA. C’est vraiment très inquiétant quand on sait que la vision d’une entreprise cotée en bourse est une vision court-termiste avec en point de mire les comptes trimestriels. Cette vision est totalement incompatible avec les besoins d’investissement d’une entreprise comme AREVA.

Par ailleurs, une entreprise aussi importante pour la politique énergétique de la France ne peut être privatisée.

 

 

Affaire à suivre mais évidemment à dénoncer.

Tag(s) : #Nucléaire
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