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bagnoletbouge

 

La première réunion organisée par la mairie s'est déroulée dans un chahut

indescriptible !

 

 

Pourtant ce n'est pas faute d'avoir lésiné sur les moyens: une hôtesse d'accueil, un animateur et un porte-micro fournis par l'agence de communication Campana-Eleb, le maire, douze élus de sa majorité, le directeur général des services, le directeur général adjoint, d'autres directeurs de services, le ban et l'arrière-ban mobilisés...

Ils étaient bien plus nombreux que les habitants du quartier. Il n'en fallait pas moins pour un passage en force.

 

 

La réunion commence par un film de l'Agence Campana-Eleb et le refus de

montrer un autre film proposé par les habitants (mais que vous pourrez

bientôt voir là : http://www.youtube.com/user/bobenligne#p/u )

 

 

L'agence de communication qui fait son beurre depuis des années avec les collectivités locales "en donnant la parole aux habitants" a tombé le masque en interdisant l'expression autonome des citoyens.

 

 

Le film de Campana-Eleb n'ira sans doute pas au festival de Cannes car il

n'a pas su choisir entre deux catégories : fiction ou cinéma du réel.

D'un côté, quelques habitants qui croient ou ne croient pas aux promesses, mais qui ne voient rien venir. Malgré tout le professionnalisme de Campana-Eleb, deux ans après le triomphe électoral du maire, l'heure est

au désenchantement à Bagnolet et cela se voit terriblement.

 

 

Face à cela, c'est la méthode Coué: le directeur général des services, le directeur général adjoint, d'autres directeurs de services, bref les mêmes qui sont dans la salle, expliquent que oui, Bagnolet va décoller, c'est formidable !

Les images sont aussi claires que les propos sont flous. Des discours creux... Les responsables politiques sont aux abonnés absents. On n'informe pas sur les projets réels, on communique, on façonne l'opinion,

enfin, en tout cas, on essaie...

 

 

Dans la salle, on se réveille: toujours pas le film des habitants ? Non, sans façon ? C'est qu'en plus des habitants du quartier et de l'équipe du maire, il y a de très nombreux citoyens venus de toute la ville exprimer leur mécontentement: des habitants du Plateau, des sportifs, le personnel communal, l'opposition municipale... Tout cela représente une grande diversité, des gens qui ne se côtoyaient pas forcément jusqu'à présent.

 

 

Le maire agite le drapeau vert pour discréditer la mobilisation citoyenne : il

essaie de créer une division sur des bases politiciennes alors que le mécontentement est général. Ainsi le président d'une association de jeunes, tout en tançant l'opposition municipale, ne peut s'empêcher de remarquer que le centre Toffoletti qui accueille la réunion, est vétuste et mal entretenu et demande ce que sont devenus les engagements pris.

 

 

 

La démarche adoptée par le maire et son équipe est grosso modo : on réfléchit, rien n'est décidé et on vous révèlera nos projets précis le moment venu. Il est évident que dans ces conditions, l'échange est fortement biaisé : on parle de quoi au juste ?

Néammoins quelques bribes plutôt inquiétantes ont filtré dans ses propos.

Concernant le stade de la Briqueterie, le maire évite d'employer le mot

destruction mais il s'agit de créer à cet endroit "un bout de ville" .

 

Désenclaver le quartier du Plateau, ce serait prolonger la rue Anatole France pour rejoindre la rue Sadi Carnot ...à un stade de là ! (La rue

Anatole France est à sens unique, peut-être faudrait-il l'élargir un peu

en rasant quelques jardinets ?) Le maire cherche à trouver des solutions

alternatives pour chaque activité sportive...

 

Ainsi le judo irait dans le nouveau gymnase pas encore contruit, sur des terrains pas encore achetés par la municipalité. Mais les gymnases existants (Reneault et Politzer) seront bien détruits. La municipalité revendique aussi d'utiliser le stade des Guilands, à Montreuil, dans le parc départemental, histoire de rejeter sa responsabilité sur la ville voisine : si les enfants de Bagnolet ne peuvent plus faire d'activités physiques car leurs installations sportives sont détruites, qu'ils aillent se plaindre au maire ...de Montreuil !

 

 

 

Le maire joue aussi sur deux cordes sensibles dans notre ville : le logement et l'emploi. Il n'hésite pas à promettre des centaines d'emplois créés à l'emplacement du stade ! Et des logements pour les 2 500 demandeurs. C'est d'un cynisme absolu quand on sait que la plupart des opérations immobilières prévues vont se traduire soit par des logements chers, inaccessibles aux Bagnoletais, soit par des logements sociaux, réservés au personnel des entreprises (Auchan, RATP....) qui les financent.

 

 

 

Bref, la réunion était désagréable à souhait mais il en faudra plus pour

nous décourager! Le maire doit mesurer que ce n'est pas ses opposants

politiques traditionnels qu'il a face à lui (même s'ils sont là aussi), mais de nombreux citoyens qui ont voté pour lui mais ne lui ont pas pour autant fait un chèque en blanc : livrer la ville aux promoteurs immobiliers, détruire le patrimoine collectif de la population, ce n'est pas le mandat qu'il a reçu du suffrage universel.

Tag(s) : #Vie municipale
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