Belles victoires des mobilisations citoyennes sur Bagnolet

 

Nous publions ci-après 2 articles du Parisien du 27 janvier sur les mobilisations citoyennes récentes à Bagnolet.

Nous saluons la mobilisation forte des citoyen(ne)s contre les projets destructeurs de cette majorité municipale et leurs victoires.

Ces 2 projets, nous les avions combattus dès le départ. Nos élu(e)s, Christiane Pesci et Didier Idjadi avaient voté contre la vente du terrains des 2 gymnases ainsi que l’achat à un prix prohibitif du terrain de l’église.

Nous avions proposé que la municipalité puisse bénéficier de l'enveloppe de 32 millions d'euros (20 millions de l'état et 12 millions du conseil général) pour la rénovation du gymnase Reneault. Bagnolet est l'une des 4 villes du département à ne pas avoir postulée pour obtenir ces subventions. Le maire et sa majorité municipale étaient probablement trop occupés à jouer au Monopoly.

Sur le quartier de La Noue nous dénonçons depuis longtemps le projet inhumain et bétonnant de la municipalité.

Enfin, il faut savoir que ces projets délirants sont la conséquence du vote du PLU par l’ensemble de la majorité municipale en 2010. Projet de PLU que nous refusons depuis le début et que nous dénoncions dans un 4 pages que nous avons diffusé à 8 000 exemplaires lors de l’enquête publique.

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Les gymnases Politzer et Reneault rouvrent lundi

Marie-Pierre Bologna et Sébastien Thomas

Contre toute attente, après huit mois de fermeture, la bronca des membres des clubs sportifs, celle des habitants du quartier des Coutures et des parents d’élèves privés de toute structure sportive dans le quartier, les gymnases Politzer et Reneault à Bagnolet rouvrent lundi. Le maire communiste, Marc Everbecq, et son équipe qui avaient décidé de vendre le terrain à un promoteur immobilier ont lâché prise.

« Nous avons en effet décidé de tout remettre à plat dans ce projet. Nous sommes de toute façon bloqués par deux recours (NDLR : émanant l’un d’un ancien adjoint au maire, Pierre Mathon, l’autre des membres du conseil syndical des immeubles voisins) », explique le premier adjoint communiste Laurent Jamet. C’est lui qui aurait décidé de rouvrir les deux sites et l’a annoncé cette semaine lors d’une réunion publique. L’idée de départ était de démolir des équipements vétustes, selon l’élu, de vendre les terrains, de récupérer 7 M€ dans cette opération et de reconstruire un gymnase flambant neuf sur un terrain voisin. Aujourd’hui tout est remis à plat.

Les profs d’EPS soulagés

Lundi, les élèves du collège et ceux des écoles primaire et maternelle retrouveront leurs salles. « J’espère que ce n’est pas pour les refermer par la suite », s’inquiète Balou, la trentaine, fan de foot. La mairie s’était en effet engagée dans un premier temps à rouvrir provisoirement les gymnases à la Toussaint, puis début décembre et enfin mi-décembre sans s’exécuter. Balou, qui a grandi dans le quartier et y travaille, a passé le plus clair de son temps à calmer les esprits après la fermeture. « Notre rapport au gymnase et aux sports, c’est passionnel », poursuit-il. « Si on nous le retire à nouveau, personne ne répondra plus de rien », prévient-il.

De fait, depuis plus d’un mois, le gymnase Reneault a été régulièrement — et illégalement — occupé le soir par des jeunes qui jouaient au foot. « Pas un élu n’est intervenu, insiste un riverain qui avait pourtant alerté la mairie. Que se serait-il passé si un accident était arrivé ? »

La fermeture des gymnases a créé de nombreux problèmes aux professeurs d’EPS du collège Politzer. Déjà, en juin, ils n’ont pas eu le temps de faire l’évaluation de leurs élèves car ils ont appris la fermeture des lieux à peine trois jours plus tôt. Ensuite, l’organisation des cours a été un vrai casse-tête. « On a été obligés d’utiliser la salle polyvalente du collège, mais à chaque fois il fallait ranger les tables et les chaises, raconte un prof d’EPS. On utilisait aussi des bus pour aller dans d’autres gymnases de la ville mais cela faisait perdre beaucoup de temps. Résultat : sur deux heures de cours, une heure était réellement effectuée. »

Lui et ses collègues ne supportaient plus cette situation, ce qui les a poussés à prendre la parole pendant la cérémonie des vœux du maire pour se faire entendre. La réouverture des lieux est donc un soulagement.

Reste que le flou demeure quant à l’avenir des deux sites. « Que se passera-t-il après juin ? martèle Huguette Pate, déléguée FCPE. Le maire doit penser à l’avenir de nos enfants. Le sport est obligatoire, au même titre que le français et les maths. »

Les HLM de la rue Jean-Lolive ne seront pas démolies

Marie-Pierre Bologna

Deuxième reculade de la mairie de Bagnolet : les immeubles HLM des 2 et 4, rue Jean-Lolive, dans le quartier de la Noue, ne seront pas démolis. « J’ai écouté l’avis des habitants qui refusent cette démolition, même si je pense que nous avions un projet architectural de grande qualité pour ce quartier », explique le premier adjoint, Laurent Jamet.

« Nous ne nous contentions pas de démolir, nous reconstruisions également. Cette ville a besoin de logements », insiste l’élu.

Un argument qui n’aura pas convaincu les riverains. Depuis plusieurs semaines, ils faisaient circuler un tract où ils dénonçaient un projet « inhumain », selon eux. « Les logements qui devaient être démolis ont été réhabilités en 1995. Le projet dans sa globalité supposait une densification encore plus grande », note Idir, dont les parents habitent depuis toujours dans l’un des appartements qui devaient être rasés.